
L'affaire est aussi sordide qu'hallucinante. "Alima Supoo" et ses acolytes, ces vendeuses de produits douteux destinés à grossir les fesses « vite fait », ont été arrêtées et déférées au parquet pour mise en danger de la vie d’autrui. Une arrestation qui, bien que choquante, n’est qu’un triste rappel d’un fléau plus vaste : la folie consumériste et malsaine autour de la quête de la silhouette parfaite. Mais derrière les « boulettes », ces faux produits miracles, se cache un poison bien plus pernicieux qui se propage à une vitesse alarmante, grâce à la puissance des réseaux sociaux.
La quête de la beauté ultime n’a jamais été aussi démesurée, et les moyens pour y parvenir ne connaissent plus aucune limite. Les « experts » en bien-être, autoproclamés et souvent sans aucune qualification, envahissent nos fils d'actualités comme de mauvaises herbes après une pluie battante. Sur Instagram, Facebook, TikTok et autres plateformes, des conseils pour obtenir « des fesses parfaites en 30 jours » sont partagés en masse, générant un véritable effet de mode. Mais derrière ces promesses alléchantes se cachent des substances non homologuées, des produits dangereux, des cocktails mortels – comprimés, gélules, crèmes, injections – tous plus délirants les uns que les autres. Les consignes sont claires : pour être belle, il faut souffrir, et tant pis si cela coûte la santé, voire la vie.
Ce phénomène n'est pas simplement une question de mode passagère. C’est un véritable business qui transforme des vies en marchandises. Les femmes, avides de conformer leur corps aux standards modernes de beauté, se laissent séduire par ces produits, croyant naïvement qu’un miracle est à portée de main. Les effets secondaires ? Peu importe. La souffrance ? Une condition sine qua non. Les risques, qu’ils soient physiques ou psychologiques, sont ignorés ou banalisés. En quête de rondeurs artificielles, certaines n'hésitent plus à enchaîner les doses, à injecter des produits inconnus dans leur peau, croyant qu'un changement radical de leur silhouette apportera enfin la validation qu'elles recherchent.
La question n’est plus de savoir si ces pratiques sont dangereuses, mais pourquoi elles sont aussi populaires. Pourquoi des femmes, souvent jeunes, en arrivent-elles à prendre des risques insensés pour satisfaire une norme de beauté imposée par des sociétés obsédées par l’apparence ? Et quelle est la responsabilité des plateformes qui propagent ces « conseils » et ces « solutions » miracles, sans jamais les questionner ni mettre en garde contre les dangers réels ?
L’histoire de ces vendeuses n’est que le sommet d’un iceberg. Un iceberg qui fait apparaître un problème de société bien plus vaste, celui de la pression constante pour atteindre la perfection physique. Cette course à la silhouette idéale est une course à la perte de soi, où le corps devient un terrain d'expérimentation, où la souffrance est considérée comme une étape normale et où la vie humaine passe parfois après le désir de plaire.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de simple esthétique. Ce phénomène de « grossissement rapide » par des produits non vérifiés et souvent dangereux n’est rien de moins qu’une incitation à détruire son propre corps au nom de la beauté. Et pendant ce temps, l’industrie des miracles, elle, ne cesse de prospérer.
Peut-être est-il temps de se demander jusqu’où nous irons pour atteindre ce qu’on nous dit être la beauté idéale ? La quête de rondeurs parfaites n’est-elle pas en train de détruire bien plus que des corps, mais aussi des vies entières ? Le combat pour la beauté ne devrait-il pas se concentrer sur l’amour de soi plutôt que sur des substances artificielles, parfois fatales ?
Il est grand temps que les victimes de cette folie se lèvent et que des mesures soient prises pour endiguer ce marché de la désillusion. Parce que la beauté, aussi éphémère soit-elle, ne devrait jamais coûter la chair.
4 Commentaires
Nous devrions nous concentrer sur comment bien nous nourrir et comment entretenir notre corps et surtout notre mémoire, les postérieurs rebondis à l’excès ne nous seront d’aucune utilité quand nous atteindrons la soixantaine. Aywaay kagne lagnouy nèkk nitt ?
Reply_author
En Janvier, 2025 (13:13 PM)Reply_author
En Janvier, 2025 (13:19 PM)Reply_author
En Janvier, 2025 (14:12 PM)l'effet de la boulette? Yaala réka kham...mdrr
Reply_author
En Janvier, 2025 (14:12 PM)l'effet de la boulette? Yaala réka kham...mdrr
Abdoulaye
En Janvier, 2025 (12:54 PM)Reply_author
En Janvier, 2025 (13:13 PM)Au gouvernement il n’y a que 4 dames et toutes les 4 sont des des femmes natures :
- une teint diamant noir : Dame Yacine Fall ministre des Affaires Étrangères,
- 3 teint marron : Dame Fatou Diouf ministre de la pêche , Dame Maïmouna Dieye au ministère de la femme , Dame Khady Diene au ministère du sport
Mdrrrr
En Janvier, 2025 (17:32 PM)Participer à la Discussion