
Tout a commencé le samedi 20 août à 7 heures du matin, quand les deux vice-présidents du MUR (Mouvement unicité et réforme) ont été appréhendés par des éléments de la Brigade nationale de la Police judiciaire “en flagrant délit d’adultère” à bord d’une voiture près d’une plage dans la région de Mansouriah, non loin de Casablanca.
“Une affaire qui tombe au mauvais moment pour le PJD, à quelques semaines des élections législatives”, commenteYabiladi.
Qui sont les deux personnes concernées ?
L’homme est Omar Benhammad, 63 ans, marié et père de sept enfants. Il est, outre sa qualité de vice-président du Mouvement, professeur d’université, docteur en études islamiques et membre de l’Union mondiale des oulémas musulmans,rapporte TelQuel. Il s’est distingué en émettant, en 2013, une fatwa interdisant les échanges de mots d’amour sur Facebook.”
La femme est Fatima Nejjar, 62 ans. Veuve et mère de six enfants, est la seconde vice-présidente au sein du MUR. “Elle aussi s’est distinguée par un prêche dans lequel elle appelle des étudiantes à ‘ne pas céder au vice’ et à ne pas rire avec des hommes, car ‘ce type de rire entre dans le domaine de la fornication [ou Az-zina : un péché majeur en islam]’”, poursuit l’hebdomadaire marocain.
Suspendus pour “faute gravissime”
Pour leur défense, les deux prévenus ont affirmé être liés par “un acte de mariage conventionnel, acte qui n’est pas reconnu au Maroc”, précise Yabiladi. Fatima Nejjar devra comparaître en justice le 1er septembre pour complicité d’adultère, tandis que la femme d’Omar Benhammad a décidé de ne pas poursuivre son mari. Il sera cependant poursuivi pour avoir tenté de corrompre les policiers qui l’ont encerclé.
Selon le site marocain, “vingt-quatre heures après l’éclatement de cette affaire, le conseil exécutif du MUR s’est réuni d’urgence pour annoncer, dans un communiqué, la suspension des deux prévenus de toutes les instances de l’organisation”. Le mouvement qualifie l’affaire d’erreur grave :
Ils ont commis une infraction aux principes du Mouvement et à ses orientations et valeurs. Ce qui constitue une faute gravissime.”
La thèse du complot
Devant l’ampleur de l’affaire dans un contexte politique très singulier, certains membres du MUR et des proches des deux accusés ont commencé, lundi 22 août, à avancer la thèse d’un complot.
Le salafiste Hammad Al-Kabbadj, très proche du PJD, “a dénoncé l’interpellation du‘couple islamiste’, n’hésitant pas à mettre en doute toute l’opération conduisant à son arrestation”. Al-Kabbadj a parlé de “fabrication d’une fausse accusation, de surveillance et d’espionnage des faits et gestes des deux vice-présidents duMUR”, relève le site marocain Yabiladi dans un autre article.
“Fort en gueule, faible en action”
Le site Médias24 rappelle le principe de la présomption d’innocence, d’autant plus que “les faits reprochés aux deux amants relèvent des libertés individuelles et de la sphère privée”. Mais pour le média, le problème est ailleurs :
C’est le décalage entre leurs propres pratiques et leur discours, de sorte que ce discours apparaît comme un fonds de commerce sociétal et politique, plutôt que comme une prédication.”
3 Commentaires
Näsaaf..!!!
En Août, 2016 (14:44 PM)LA RELIGION EST JUSTE UN MOYEN... d'Affaiblir les gens,afin de pouvoir les utiliser.
LA RELIGION EST JUSTE UN MOYEN... d'Affaiblir les gens,afin de pouvoir les utiliser.
LA RELIGION EST JUSTE UN MOYEN... d'Affaiblir les gens,afin de pouvoir les utiliser.
Anonyme
En Août, 2016 (14:57 PM)Anonyme
En Août, 2016 (16:28 PM)lol
Participer à la Discussion