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Dans quelles conditions Soumaïla Cissé est-il détenu ? Enlevé le 25 mars dernier dans le cercle de Niafunké, dans la région de Tombouctou, où il était en campagne pour les élections législatives, le chef de l’opposition malienne est toujours aux mains de ses ravisseurs.
Jeune Afrique s’est entretenu avec un membre de la famille d’Amadou Kolossi, le maire de la ville de Koumaïra, dans laquelle se rendait Soumaïla Cissé quand il a été kidnappé et qui a été lui aussi brièvement détenu après avoir tenté une médiation pour obtenir sa libération. C’est ce proche qui nous a transmis les informations parues dans l’article intitulé « Mali : les conditions de détention de Soumaïla Cissé, toujours aux mains des jihadistes« , paru le 14 mai.
Toutefois, dans un communiqué transmis à Jeune Afrique le 15 mai, Amadou Kolossi « dément catégoriquement » les conditions de détention du principal opposant au président Ibrahim Boubacar Keïta telles que relatées dans cet article.
Il insiste sur le fait que Soumaïla Cissé n’est pas « maltraité » mais au contraire « traité avec respect ». Il ajoute que seule l’Union pour la République et la démocratie (URD), le parti de Soumaïla Cissé, est à même de communiquer sur la délicate question de sa détention.
L’URD n’a pas souhaité réagir officiellement mais, sous couvert de l’anonymat, un de ses cadres explique que « les informations [publiées par Jeune Afrique] sont loin d’être la vérité et ont irrité tous ceux qui sont engagés dans le processus de libération de Soumaïla Cissé ».
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