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En Côte d’Ivoire, les résultats des élections législatives de ce dimanche 11 décembre sont publiés au compte-gouttes. Un scrutin capital après la crise meurtrière de 2010-2011 que le camp de l’ancien président Laurent Gbagbo a choisi de boycotter. Le parti de l'actuel chef d'Etat Alassane Ouattara serait en passe, lui, d’obtenir la majorité absolue, mais avec un taux de participation qui s'annonce très faible.
La Côte d’Ivoire attend toujours de connaître la composition de son assemblée parlementaire. Les résultats déjà publiés concernent 17 circonscriptions et on connaît pour l’instant officiellement 26 députés élus sur un total de 255. Mais la télévision publique a pris les devants en annonçant la victoire écrasante du Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara, avec 123 parlementaires sur un décompte portant sur 228 sièges. L’allié politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié en obtiendrait 93.
La Commission électorale indépendante (la Céni) continue d’examiner des procès verbaux qui arrivent de tous les départements et elle doit reprendre la publication des résultats dans le courant de l’après-midi de ce mardi 13 décembre. Les états-majors des partis ont déjà fait leurs propres calculs mais respectent la consigne de laisser le rôle de les publier à la Commission électorale indépendante. Cependant le RDR affirme qu’il a largement gagné ces législatives. Il s’abstient seulement de donner le moindre chiffre.
Tensions et forte abstention
Tout ne s’est pourtant pas déroulé dans une parfaite quiétude. Il y a eu des tensions dans certaines circonscriptions le jour du vote et après le dépouillement : des candidats du PDCI accusent ceux du RDR d’avoir encouragé des irrégularités ou des intimidations. Ils dénoncent même des destructions d’urnes après le dépouillement. Des cas relevés à Duékoué et à Man dans l’ouest.
Néanmoins, le secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédjé Mady, considère que ces incidents ne sont pas de nature à compromettre les résultats des élections.
Le principal problème demeure celui de l'abstention. Le taux de participation de la commune urbaine d’Abobo, considérée comme le fief du RDR, n’est, par exemple, que de 31 %. Or Abobo représenterait près du quart de l’électorat du district d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne représentant elle-même le tiers de l’électorat du pays. Selon plusieurs observateurs et analystes, cette faible participation n’est pas la conséquence du seul appel au boycott lancé par le FPI.
6 Commentaires
Baidy Kacce
En Décembre, 2011 (16:23 PM)Fitaw_makonen
En Décembre, 2011 (18:30 PM)Certains veulent trouver une cause à l’abstention massive : la peur ! Même pas bizarre ! Complètement ridicule ! Toute cette débauche de force déployée pour « balayer » Gbagbo et sécurisé le « président élu » et ses partisans serait donc inutile pour leur assurer une chance de démontrer leur légitimité ! Soyons sérieux ! Oui, il y a deux autres causes qui elles, sont sérieuses !
D’abord, les partisans de Gbagbo ont boycotté et ont demandé aux ivoiriens de rester à l’écart des urnes ! Jusqu’à quel point ont-ils été entendus ? Aucune importance. Il suffit qu’ils se soient tenus à l’écart eux-mêmes ! Et visiblement ils ont respecté le mot d’ordre de leur parti !
Les ivoiriens savent bien qu’ils pouvaient aller voter mais ils ne l’ont pas fait parce qu’ils ont été doublement déçus !
Déçus de voir le vainqueur de la dernière présidentielle et ses partisans se comporter en véritables vainqueurs par les armes qu’ils sont ! Même les poursuites pour une éventuelle réconciliation par la justice rendue à toutes les victimes ont été sélectives !
Africaine2
En Décembre, 2011 (23:38 PM)Le Verdict
En Décembre, 2011 (07:32 AM)Nina
En Décembre, 2011 (09:55 AM)Gbagbo a été reconnu vainqueur des élections de novembre 2010, selon la constitution ivoirienne, investit par le conseil constitutionnel ivoirien seul juge des élections en Cote d'Ivoire. C'est le refus de Alassane Dramane Ouattara de reconnaître sa défaite et de se soumettre à la décision du conseil constitutionnel qui a entraîné la guerre. Alassane Dramane Ouattara ayant obtenu le soutien de son ami Sarkozy Nicolas qui a mis à sa disposition les moyens militaires et diplomatiques de la France pour tuer plus de 3000 ivoiriens essentiellement des partisans de Gbagbo notamment à l'ouest de la cote d'Ivoire.
Voilà les faits et ce n'est pas en écrivant autre chose que ça va changer la réalité sur le coup d’état de la France en Cote d'Ivoire pour installer Alassane Dramane Ouattara ce président qui prend ses ordres de /à l'Elysée!
Africaine2
En Décembre, 2011 (11:30 AM)Participer à la Discussion