
Les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante de la Transition (CENIT) donnent une large avance au candidat soutenu par le Président de la Transition, Hery Rajaonarimampianina, qui sur la base des résultats issus de 15.971 bureaux de vote sur les 20.001 que compte Madagascar, a obtenu 52,22% suffrages exprimés (soit 1.703.153 voix).
Dans le même temps, son adversaire, Jean Louis Robinson soutenu par l'ancien Chef d'Etat Marc Ravalomanana, n'a récolté que 47,78% des suffrages (soit 1.558.307 voix).
Si on se fie à ces résultats partiels, il ne reste qu'un peu plus de 1.200.00 voix sur un peu moins d'inscrits à reporter au décompte de la CENIT. Or, d'une manière générale, ces voix proviennent des régions qui ont voté largement en faveur de Hery Rajaonarimampianina, lors du premier tour de l'élection présidentielle tenu le 25 octobre 2013.
Ainsi, ‘'sauf miracle, Jean-Louis Robinson n'est pas en mesure de renverser la vapeur. J'estime que le verdict des urnes se dessine et il est à l'avantage de l'ancien ministre des Finances'', analyse un politologue.
Quoiqu'il en soit, la mouvance Ravalomanana ne donne pas le sentiment d'accepter facilement la défaite presque annoncée de son candidat.
Depuis le jour du scrutin, le 20 décembre dernier, elle multiplie les dénonciations de fraudes en dépit de l'appel de la communauté internationale pour que les deux candidats finalistes acceptent les résultats définitifs qui seront proclamés par la Cour électorale spéciale.
L'équipe Jean-Louis Robinson dispose jusqu'au 31 décembre 2013 pour déposer des plaintes auprès de cette juridiction.
En effet, le Code électoral spécifie que les requêtes doivent être adressées à la Cour électorale au plus tard dix jours après le scrutin.
Dans tous les cas, les forces de l'ordre ont prévenu qu'elles seront intraitables face à toutes tentatives d'instabilité résultant d'une contestation des verdicts des unes. Selon le Colonel Florens Rakotomahanina, commandant de la circonscription inter-régionale de la gendarmerie d'Antananarivo, les forces de l'ordre seront intraitables contre toute manoeuvre visant à déstabiliser le pays.
Des analystes politiques pensent que cette déclaration s'adresse particulièrement à la mouvance Ravalomanana.
3 Commentaires
X
En Décembre, 2013 (02:39 AM)Baba
En Décembre, 2013 (12:41 PM)Mass
En Décembre, 2013 (16:39 PM)Participer à la Discussion