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Diogo Bah est amer. Après deux mois et deux semaines d’attente dans la ville de Koundara, à la frontière sénégalaise, ce transporteur habitué de la liaison entre la Guinée et le Sénégal a dû rebrousser chemin pour rentrer à Pita, plus au Sud. Le gingembre, le concombre et les autres légumes qu’il transportait se sont décomposés. Il n’a pu ramener que l’huile de palme, le miel et la semoule de manioc.
Mais si l’espoir de voir la frontière guinéenne rouvrir s’amenuise, le coût de la vie, en revanche, n’a fait que croître dans cette ville très dépendante du voisin sénégalais. « Le prix du haricot qu’on achetait pour le petit-déjeuner est passé de 2 000 francs guinéens à 5 000, ce n’était plus tenable », témoigne Diogo Bah.
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