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Semaine décisive pour la crise postélectorale ivoirienne. Les chefs d’Etat major de la CEDEAO ont arrêté leur plan définitif. Pendant ce temps, les diplomates redoublent d’efforts. Y aura-t-il miracle à Bamako où se tient le sommet de l’UEMOA ?
Les chefs d’Etat major de la CEDEAO viennent d’achever à Bamako une réunion de trois jours consacrée à la crise ivoirienne. Au menu, les moyens militaires et logistiques nécessaires dans l’éventualité d’une action armée en Côte d’Ivoire. Cette éventualité est d’autant plus plausible qu’en pleine session, les chefs d’Etat major ont reçu les conclusions de l’envoyé spécial de l’Union Africaine, le kenyan Raila Odinga, deçu, dit-il, de l’attitude de Laurent Gbagbo. Dimanche dernier, Alassane Ouattara a eu un long échange téléphonique avec le nigérian Jonathan Goodluck, l’enjoignant de hâter l’intervention militaire. Dans un entretien accordé à la Croix, le président reconnu par la Commission électorale indépendante et la communauté internationale est affirmatif. «Bouaké pourrait être le centre de regroupement des troupes de la CEDEAO »
A noter que des journaux Pro Gbagbo font état de mouvements suspects à l’aéroport de Bouaké, ville tenue par l’ex rébellion.
Si l’action militaire ouest-africaine est inéluctable, elle pourrait difficilement se passer du mandat moral (déjà obtenu) et de l’appui logistique de la communauté internationale. A commencer par la participation ou non des forces de l’ONU, soit 9 500 hommes auxquels s’ajouterait un contingent de 2000 hommes, renfort décidé à la dernière réunion du conseil de sécurité de l’ONU. Autre inconnue, les soldats français de l’opération Licorne. Vont-ils participer à l’expédition ? Depuis quelques jours, les officiels français se relaient pour dire que leurs militaires ne seront pas de la partie. Trop d’affirmations qui ne dissipent pas les doutes.
Pendant ce temps, la valse diplomatique se poursuit. Le président Burkinabé Blaise Compaoré a eu des séances de travail avec Nicolas Sarkozy et le vice premier ministre britannique Nick Clegg. Pour les convaincre d’apporter un soutien logistique décisif aux forces ouest-africaines ? De même, Blaise Compaoré a reçu ce jeudi Guillaume Soro, qui savourait sa première sortie en plein air depuis le 3 décembre 2010. Ensembles, ils se rendront au sommet de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) pour discuter de la controverse soulevée par la BCEAO, banque centrale de l’union, qui traine des pieds pour appliquer la décision des ministres des finances de geler la signature de Laurent Gbagbo. C’est dire que cette semaine sera décisive pour l’avenir de la démocratie en Côte d’Ivoire.
8 Commentaires
Aaa
En Janvier, 2011 (23:08 PM)Charles Ble' Goude'
En Janvier, 2011 (23:08 PM)Nazir
En Janvier, 2011 (23:08 PM)Khollatal
En Janvier, 2011 (23:16 PM)Happy
En Janvier, 2011 (23:20 PM)Beugré Inago
En Janvier, 2011 (23:21 PM)Mme Ble Goude
En Janvier, 2011 (16:09 PM)Ndao
En Janvier, 2011 (22:04 PM)Participer à la Discussion