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L’élection présidentielle doit avoir lieu à la fin de cette année, mais peu nombreux sont ceux qui ont déjà officialisé leur intention de se lancer dans la course. Abdoulaye Soma, 40 ans, est de ceux-là. Il a annoncé qu’il briguerait la magistrature suprême dès le mois de mai 2019, avant même que les grands partis politiques burkinabè que sont le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir), l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) n’aient investi leurs propres candidats.
Et pour cause?: cet avocat et constitutionnaliste a beau être un intellectuel reconnu au Burkina, il demeure un novice en politique. Il n’a jamais brigué aucun mandat électif, et il va lui falloir du temps pour se faire connaître de ses concitoyens et se bâtir une image de présidentiable, dans son pays comme à l’étranger.
Professeur d’université et membre actif de la société civile, Soma n’a jamais caché son ambition présidentielle. Un projet qu’il dit mûrir depuis une dizaine d’années, période durant laquelle il a soigneusement étudié la composition du corps électoral et créé son parti, Soleil d’avenir, financé sur fonds propres. À la fin de décembre 2019, il était à Paris pour développer son réseau dans les milieux politiques et diplomatiques français. Plus d’une heure durant, dans les locaux de Jeune Afrique, il a défendu son projet....
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