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En Algérie, on ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit de passer un examen. Internet a été coupé mercredi sur l’ensemble du territoire durant la première heure de chacune des deux épreuves du baccalauréat, et il en sera ainsi tout au long de l’examen, jusqu’au 25 juin, afin d’éviter les fraudes.
Les horaires des coupures ont été communiqués par l’opérateur public Algérie Télécom. Ils correspondent au début de chaque épreuve du baccalauréat. Entre 08h30 et 09h30, puis au début de la 2e épreuve, entre 11h30 et 12h30, tous les accès à internet -fixe ou mobile- ont été coupés. Une troisième coupure d’une heure est prévue mercredi après-midi.
Internet sera ensuite coupé chaque jour jusqu’au lundi 25 juin, « conformément aux instructions du gouvernement visant à assurer le bon déroulement des épreuves du baccalauréat », indique Algérie Télécom.
Fraude massive en 2016
Les autorités ont demandé cette année aux opérateurs publics et privés de couper totalement Internet au début des épreuves, a expliqué à l’AFP Ali Kahlane, président de l’Association des opérateurs de télécoms alternatifs (privés). Le cahier des charges des opérateurs les contraint à se conformer à toute demande en ce sens, a-t-il ajouté.
La session 2016 du bac algérien avait été entachée par une fraude massive, les sujets ayant fuité sur les réseaux sociaux, avant ou au début des épreuves, permettant aux retardataires d’en profiter. L’an dernier, les autorités avaient fait couper par les opérateurs l’accès aux réseaux sociaux, mais cela n’avait pas empêché certains d’y accéder.
Détecteurs de métaux et téléphones interdits
Téléphones, tablettes ou autres objets connectés sont cette année interdits dans les 2.108 centres d’examen, une interdiction valable pour les quelque 709.000 candidats, mais aussi pour les professeurs, surveillants ou membres du personnel administratif.
Les candidats sont soumis aux détecteurs de métaux à l’entrée des centres, a fait savoir la ministre de l’Education Nouria Benghabrit, qui a précisé que des brouilleurs de télécommunications et des équipements de vidéosurveillance avaient également été installés dans les centres d’impression des sujets. Les réseaux sociaux ne faisaient état d’aucune fuite à la mi-journée.
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